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Les Etrusques : New Age de l’Antiquité : Sites, Nécropoles, Musées

« Les Grecs cherchaient à produire une émotion artistique, le Gothique à impressionner l’esprit. Mais non pas les Étrusques. Les choses qu’ils font en leurs siècles paisibles semblent aussi naturelles que le fait de respirer. Elles laissent une impression de liberté, de joie, de plénitude de la vie. Là est la véritable qualité étrusque: l’aise, le naturel, et une abondance de vie qui fait que l’esprit n’est contraint dans aucun sens.

La mort même, pour les Étrusques, n’était qu’un aimable prolongement de la vie, avec des bijoux, du vin, et des flûtes pour accompagner la danse. Ce n’était ni l’extase bienheureuse ni l’enfer de tourment. Ce n’était que la continuation naturelle d’une plénitude. Tout se passait en termes de vie, d’existence. » D.H. Lawrence – Promenades étrusques – Gallimard, 1949. Il est difficile de trouver des mots plus appropriés pour décrire le monde des Étrusques. En 1927 D.H. Lawrence visite différents sites dont Tarquinia: il est enthousiasmé; et dire que ce livre est si peu connu même s’il a été traduit dans de nombreuses langues.
Donc, en voulant s’approcher des Etrusques, on ne peut ignorer les sites archéologiques de la TUSCIA, d’où provient la plus part des objets qui maintenant sont exposés dans les musées du monde entier. Le Musée National Archéologique de Tarquinia, est installé dans l’élégant Palais Vitelleschi, du XVe siècle. C’est ici que se trouve sans conteste la plus belle des œuvres: le magnifique relief en terre cuite, à l’origine peinte, représentant des chevaux ailés, qui ornait le fronton du Temple de l’Ara della Regina. Le musée renferme l’une des plus riches collections étrusques d’Italie, avec des pièces de première importance pour la compréhension de cette civilisation. Les tombes peintes qui, en l’absence de textes écrits, nous racontent la vie quotidienne comme pourrait le faire un film, sont un témoignage unique de la peinture de l’Antiquité classique.
Vulci est une localité moins connue, à la limite du Latium et de la Toscane, mais néanmoins très suggestive. Un intéressant musée est aménagé dans le Château de la Badia, fière bâtisse qui s’élève dans la campagne de la « Maremma », à proximité des ruines de l’ancienne ville étrusque. À coté du château un pont étrusco romain surmonte le fleuve Fiora perdu au fond d’un impressionnant canyon.
« On ne peut à la fois danser gaiement au son de la double flûte et conquérir le monde pour faire rentrer l’argent… » c’est encore Lawrence qui nous parle et qui évoque le destin de ce disparu et ignoré pendant des siècles, mais qui à la fin « sortant de ses tombes » nous a montré l’immortalité des choses auxquelles il avait cru.